Le Ministre des Technologies de la Communication participe aux activités de la conférence annuelle de l'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF)

M. Mohamed Fadhel Kraiem, Ministre des Technologies de la Communication, a participé dans la soirée du mercredi 09 décembre 2020 à un séminaire sur «la ville et la numérisation» qui a été organisé en marge de la conférence annuelle de l'Association internationale des maires francophones (AIMF), qui se tient cette année en Tunisie les 09 et 10 décembre 2020, en présence de Mme Souad Abdel-Rahim, maire de Tunis, et M. Pierre Baillet, secrétaire général de l'Association, avec la participation d'une délégation de maires et de partenaires internationaux.

Au début de son discours, M. Mohamed Fadhel Kraiem a expliqué que plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd'hui dans les villes et que le pourcentage devrait passer à 70% d'ici 2025, et que les villes représentent plus de 70% des émissions du carbone dans le monde , ce qui rend impératif d'aller vers établir un plan d'urbanisme qui s'appuie sur les nouvelles technologies pour relever ces défis et comme levier de base pour faire de la ville une ville intelligente et intégrée, respectueuse de l'environnement et stimulante pour l'apprentissage et la créativité, dont l'objectif principal est le citoyen et son bien-être.

Le ministre a indiqué à cette occasion que la stratégie nationale de transformation numérique 2020-2025, sur laquelle travaille le ministère, prend en compte les composantes de base qui contribueraient à faire de la ville une ville intelligente au développement durable. Cette stratégie se base sur les axes suivants:

1- Intégration numérique par le suivi du développement des infrastructures et la vulgarisation des services Internet à haut débit dans différentes régions, dans le but de permettre aux citoyens d'accéder au plus grand nombre de services possibles avec les capacités les plus simples et au moindre coût.

2- Intégration financière en encourageant les services de paiement électronique et en développant des applications pour des services financiers faciles au bénéfice des citoyens.

3- Renforcer la position de la Tunisie en tant que pays de numérisation et de renouvèlement en développant le programme Smart Tunisia et en continuant à œuvrer pour faire de la Tunisie une destination d'investissement dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, renforcer le système d'innovation et encourager l'initiative privée.

4- Poursuivre l'effort de digitalisation de l'administration et simplifier les démarches administratives au profit du citoyen, dans le but de réduire l'utilisation du papier, de rationaliser la consommation d'énergie et de réduire la congestion en facilitant la circulation. ...

5- Recherche de la position de la Tunisie dans le domaine de l'utilisation des nouvelles technologies telles que l'Internet des objets, l'intelligence artificielle, le cloud computing, le big data et autres, car ces technologies permettront de fournir des solutions numériques innovantes à de nombreux problèmes dans divers secteurs tels que l'amélioration des services publics tels que les transports et la circulation en plus des ressources énergétiques et en eau et autres services.

6- Harmonisation de la politique de formation et d'emploi avec les besoins du secteur des technologies de l'information et de la communication.

7- Développer un plan d'action pour mettre en œuvre la stratégie nationale de cybersécurité et soutenir la souveraineté numérique.

Le ministre a également indiqué dans ce contexte que le ministère travaille en partenariat avec de nombreux autres secteurs pour mettre en place des programmes et projets conjoints dans de nombreux domaines tels que la e_santé , le transports intelligent, e_justice ...

le ministre a ajouté que la Tunisie, en coopération avec la Smart Africa, a lancé le plan de gestion des entreprises émergentes, qui vise à définir les orientations et recommandations les plus importantes que chaque pays africain devrait suivre pour développer les institutions émergentes et son propre écosystème, en plus de choisir de développer une stratégie pour les villes intelligentes en Afrique.

M. Mohamed Fadhel Kraiem a souligné l'importance du rôle des institutions émergentes dans la promotion de la voie de la transformation numérique, soulignant que 15% des startups labellisées “Startup Act” sont actives dans les domaines liés aux villes intelligentes.

En conclusion, le ministre a appelé les municipalités à intensifier le partenariat avec les startups afin de développer des solutions numériques innovantes qui contribuent au développement des villes et à l'amélioration de la qualité de vie des citoyens.